« De son souffle céleste, offrant une vie éphémère à l'homme, Anima peupla le monde. »
Au commencement il y a
Aosí et Boreas, deux nations considérées encore et depuis toujours comme mères de la civilisation du monde, postées aux pôles opposés du continent de
Midgard, là où jaillissait une énergie flamboyante nommée
Verdandi. Les premiers hommes qui foulèrent la terre comprirent l'importance de cette énergie sans savoir l'exploiter ; elle semblait réchauffer leur cœur et apporter de la douceur dans leurs âmes parfois mises à rudes épreuves par les esprits tiraillés.
Quelques siècles passèrent et les deux populations qui longtemps eurent tout en commun devinrent antithétiques : l'une exploitait le Verdandi pour la magie, l'autre pour la technologie. Boreas vivait pour les esprits et s'enfermait dans un aspect très pieux, parfois trop extrémiste, tandis que Aosí se détachait dangereusement des Âmes Originelles, usant de l'énergie comme d'une arme. Cinq cent ans de confrontations, de guerres et de reproches entre les nations mères, qui firent souffrir leurs propres populations pour un idéal qu'aucune des deux n'étaient prêtes à céder.
Ces cinq cent ans ne furent pas seulement destruction, ils virent naître au fil du temps quatre autres nations qui abordèrent divers règnes, des cultures nuancées et des principes opposites :
Nordri, Sudri, Austri & Vestri. La religion et la magie restèrent pour autant très importantes au grand dam d'Aosí qui ne supportait plus cette soumission totale aux Esprits.
Depuis le premier souffle d'Anima, des centaines d'années s'étaient écoulées et la vie sur Midgard avait tant évolué... Aosí a réussi à exploiter au mieux le Verdandi pour développer une technologie très avancée, plus efficace que la magie elle-même, repoussant toujours plus loin les limites du possible et permettant un luxe de vie à son peuple qui a définitivement coupé les liens avec les Esprits. Boreas quant à elle vit de la magie, s'accroche au savoir et instruit son peuple pour qu'il puisse penser de lui-même tout en gardant la religion au cœur de l'enseignement. Les quatre nations choisissent leur camp, au risque de se confronter à l'une des grandes puissances. Nordri pour Aosí, Vestri et Sudri pour Boreas ; Austri quant à elle choisit la neutralité totale, s'enfonçant dans un silence que beaucoup redoutaient.
Aosí, menacée d'être renversée par la coalition de Boreas, décida de passer à l'acte. Vestri refusant catégoriquement de plier aux volontés de la nation invulnérable et lui ayant même déclaré ouvertement la guerre, subit les conséquences de son effronterie : un rayon puissant, ayant absorbé une quantité hors-normes de Verdandi, fut lancé sur la nation et ses terres, détruisant sur son passage mais surtout, et avant tout, la vie de millions de personnes. Un claquement de doigt.
Le Ravage, période dont le nom n'est plus à prononcer à présent.
Personne ne tenta de provoquer Aosí et tous fermèrent les yeux sur cette horreur qui plongea le continent de Midgard dans le désarroi par crainte d'une autre attaque. L'équilibre du Verdandi fut bouleversé, la magie et les dons semblèrent moins efficace, beaucoup de gens renoncèrent même par peur d'être jugé pour leur utilisation. L'effroi porta toutes les populations et Boreas utilisa toutes ses forces pour bâtir un dôme magique qui la protègerait d'un tel rayon. Les nations comprirent qu'elles devaient compter que sur elles-mêmes et se préparer à toutes éventualités.
La suprématie d'Aosí a été reconnue par toutes les nations -plus ou moins. Voilà cinq cent ans que Midgard vit sous le joug d'une puissance dictatoriale bien que les peuples se dirigent selon leur propre manière. Il y a trois ans pourtant, Nordri a tenté en vain de se détacher de cette puissance mais a fait face à la colère de celle-ci et perdit quelques milliers d'hommes sous son feu céleste.
Personne ne peut échapper à l'invulnérable, personne.
« Doit-on vivre soumis à la folie d'Aosí ? Serez vous l'arme ou la pensée d'une révolution qui se fait attendre ? Prendrez vous partie pour celle-ci ou serez vous le successeur d'un Chancelier fou allié ? Qui êtes-vous.... Invité ? »