Il est parfois difficile de parvenir à regarder derrière soi, à ne pas détourner le regard face à ses actions ou ses instants passés. Cid est de ceux qui éprouve un réel mal-être à pouvoir admirer ce qui a fait ce qu'il est aujourd'hui. Le coffre est solidement fermé et seul lui en détient la clef, celle qui offre de nombreuses réponses sur son lui de l'instant présent. La paume de la main posé sur l'objet c'est fébrile qu'il ouvre, à la recherche de réponses.

C'est au sein d'une famille de la noblesse de Boreas que le garçon a poussé son dernier souffle. Loin de lui l'idée de vouloir faire passer son enfance pour une période difficile, bien au contraire. Il était de ceux qui avaient ce qu'ils souhaitaient, il était entouré par des parents aimants, fier de leur fils malgré les défauts ou les bêtises qu'il pouvait faire. Bien qu'étant un enfant fragile, il ne fût jamais abandonné, bien au contraire. Cette mère, celle qui le choyait tant ne le quittait jamais des yeux, ne cessant de le garder près d'elle comme un trésor.

Les années passèrent et rien ne semblait pouvoir entacher ce qu'il possédait. Élève modèle Cid n'éprouvait aucune difficulté et c'est sans aucune surprise qu'il fût béni par un esprit lors de son onzième anniversaire. Doté d'un don le destinant à une carrière de soldat c'est sans aucune hésitation qu'il poursuivit son cursus afin de jurer fidélité et protection à la nation qui l'a vu naître. Qu'importe qu'Aosí souhaite montrer sa toute puissance ; jamais il ne courbera l'échine et ce devant quoique ce soit, son pays restera sa fierté et son étendard.

Mais les choses ne sont jamais aussi simples. Lui était peut-être le seul membre de sa famille à ne pas subir la peur, à ne pas se sentir faible. Dans l'ombre un être a tourné le dos à ses idéaux. Il y a quatre ans, tandis que Cid prouvait sa valeur de puissant combattant, de soldat émérite il ne pu remarquer le couteau que son grand-père lui planta dans le dos. A cette époque, tous constatait la surpuissance de la nation à la technologie sans faille, le jour de la Grande Déflagration. Patriarche des Allia, le grand-père ne pu se résigner à poursuivre son combat face à ce pays. Et si cette force était impossible à affronter ? Et si la mort n'était que l'avenir si son être persistait à se battre. Dans l'obscurité il complota, bafoua le nom des siens tout en cherchant à rejoindre l'ennemi, pour trahir.

La chute. Malgré la fourberie de cet homme rien ne pu empêché qu'il soit découvert par tous. Lynché, emprisonné, il reçu la sentence qu'il méritait. En fond de Cid, son âme flambait, elle ne pouvait résister à cette image des siens. Ce nom, cette image, Allia ne devint plus qu'un terme maudit, tous les regardaient avec dédain et ce malgré l'innocence qu'il avait tous en eux. Il essaya de poursuivre dans sa voie mais rien n'était plus pareil, le garçon n'était plus à même de finir ce qu'il avait commencé ; les jugements sont trop difficiles disent certains. Puis un jour dramatique. Celle qui le protégeait, cette mère aimante ; nul n'était à même de vraiment comprendre le pourquoi mais elle disparu, un jour sa tristesse l'emporta au gré du vent.

Je ne peux supporter de porter à nouveau un nom maudit, se contentait-elle de répété tandis qu'elle poussait son dernier souffle.

Aujourd'hui plus rien n'est semblable. Le soldat qu'il espérait devenir n'est plus d'actualité, il n'est qu'un voyageur, un marchand à la recherche de potentiels clients et surtout d'une raison d'être bien à lui. Rien ne le ferait perdre de vu son amour pour sa nation pour autant il ne se rend là-bas que parfois, il ne parvient pas à rester sur place trop longtemps. Observer, admirer, il se contente de cela tout en vendant ce qu'il peut découvrir sur son chemin ou même offrir des enchantements — talent inoubliable de son passé — contre rémunération.