Régime politique
Historique rapide Si lors de son émergence Sudri a suivi les préceptes de la monarchie dynastique, la nation a fini par adopter un système électif pour choisir son suzerain. Nombreuses ont été les catastrophes diplomatiques qui ont ébranlé la Ténébreuse, faute à des dirigeants qui ne devaient leur place sur le trône qu'à la pureté de leur sang et non à leur capacité à régner dignement. La plus tristement célèbre reste la dynastie Ambrose (-310 - -201) que l'on a longtemps qualifiée de maudite. Leur siècle de règne fut ponctué de guérillas, d'affaires louches et d'une longue série de catastrophes naturelles.
Au fur et à mesure du temps, de grandes instances entravées par le trône ont vu le jour. Le Conseil des Sages, le Conseil de guerre et l'Assemblée ont rythmé la vie de la nation selon le bon vouloir du dirigeant jusqu'à ce que le Conseil des Sages ne se détache progressivement des injonctions du roi. Lassés des héritiers médiocres qui se succédaient à la tête de la nation, les Sages ont saisi l'avis du peuple sudrien et ont fait débuter une nouvelle ère, destinant le dernier roi de la dynastie des Ambrose à abdiquer et à s'exiler. Désormais, le roi ou la reine serait choisi(e) soit par le programme IDRISS, soit par les Sudriens eux-mêmes.
Monarchie élective ; IDRISS Mis en place en -301, le programme IDRISS forme les potentiels futurs dirigeants de la nation avant qu'ils n'occupent le trône. Les candidats (tout simplement appelés Idriss) sont proposés par les Barons à la demande du suzerain ou du Conseil des Sages lorsqu'ils jugent qu'il est temps de former la prochaine génération. On propose également un candidat originaire de Dusan, choisi par les Ministres. Cinq candidats pour un trône. Les conditions pour prétendre au programme sont :
- Avoir au moins 16 ans,
- Avoir des parents sudriens et être né à Sudri,
- Manifester un intérêt certain pour la politique,
- S'engager à suivre le programme jusqu'au bout.
L'identité des Idriss doit rester secrète. En dehors de l'enceinte du château, personne ne sait si la procédure a été déclenchée et qui sont les prétendants au trône. On considère tout simplement que la mise en route du programme signifie que la couronne est affaiblie et que l'équilibre du royaume est précaire. Alors, pour des questions de sécurité, le programme IDRISS est classé secret défense.
A Sudri, un roi peut choisir de laisser le pouvoir à son successeur avant que la mort ne l'emporte pour profiter d'une fin de vie paisible. Il doit d'abord s'assurer que les Idriss aient bien achevé leur formation : ce n'est qu'une fois cette étape franchie qu'il choisira parmi les cinq qui prendra sa place à la tête de la nation. Evidemment, le Roi n'est pas lui-même responsable des Idriss : ils sont à la charge d'un conseiller et de professeurs qui se chargeront de leur inculquer les rudiments de la vie politique, de la diplomatie et de tout ce qui constitue le quotidien d'un dirigeant. Ils suivent aussi un parcours pratique où ils peuvent observer le roi pendant qu'il réunit les différentes instances du royaume ou qu'il reçoit le peuple.
Une fois choisi par le roi - ou par le Conseil si le roi n'en est pas capable (ou qu'il est décédé) -, le nouveau dirigeant est couronné sur le plus haut balcon de Dusan par son prédécesseur ou par un Sage. Ce n'est qu'à ce moment-là que le peuple découvre l'identité de son nouveau suzerain.
Les Instances Le
Conseil des Sages : Constitué de trois sages bénis par Maiara la paisible, le Conseil des Sages a connu une fulgurante évolution. D'abord totalement dépendant du trône, il servait au dirigeant à
déculpabiliser des décisions difficiles qu'il pouvait prendre. Une déclaration de guerre, un ordre d'exécution, chaque choix se devait d'être approuvé par les Sages afin que le Roi ou la Reine ait l'esprit léger. Le Conseil se révolte en -201, considérant son rôle inutile et l'utilisation de ses dons illégitime. Il remet en fait toute la légitimité de la Couronne en question et change la donne : la succession par l'hérédité devient obsolète et le programme
IDRISS est créé pour que les futurs dirigeants soient formés et choisis pour leurs compétences.
Le Conseil s'est détaché de ses obligations envers le trône mais se place toujours en instance incontournable. Le dirigeant demande toujours leur avis aux sages en temps de guerre mais ces derniers ne sont plus contraints de lui dire ce qu'il veut entendre : ils agissent uniquement pour le bien de la nation.
S'il a connu un âge d'or, le Conseil des Sages a vu son influence s'amoindrir au cours des trente dernières années. Il reste néanmoins primordial pour la Couronne de récolter les belles paroles des sages sudriens. Le Conseil de Guerre : Le Conseil de Guerre est la plus récente des instances sudriennes. Créé par la Reine Anjali en -270 alors qu'elle souhaitait imposer aux hommes de sa nation une année d'entraînement militaire, il sera dissout après son assassinat en -265. Remis en place en 497, lors du coup d'Etat de la Reine Mattsen, le Conseil gère les armées et l'entraînement militaire obligatoire des jeunes hommes de 17 ans pendant un an, renouvelable pour trois ans.
L'Assemblée : Composée du Dirigeant, de trois Ministres et de quatre Barons, l'Assemblée se réunit tous les mois pour discuter des régions et de leur administration. A Sudri, le roi nomme trois Ministres qu'il considère comme ses yeux et ses oreilles. Chacun gère un domaine de compétence et est responsable devant le suzerain. Le roi nomme également quatre Barons, chacun devant appliquer les injonctions du roi dans la région dont il est responsable.
Armée
Autrefois brillantes et craintes, les armées de Sudri ont connu divers changements dans leur organisation. On les connaissait pour leurs offensives destructrices et imprévisibles ainsi que pour leur soif de territoire jusqu'à ce que les premiers traités ne stabilisent les frontières du monde. Mais depuis, elles préfèrent la défense à l'attaque et se contentent de garder les portes de leur nation avec une rigueur parfois effrayante.
Maîtresse de la stratégie militaire, la Ténébreuse est reconnue pour être une grande adepte de la
stratégie dissuasive. Alors, à force d'éviter la lutte, les armées sudriennes ont gagné une réputation de lâches et de faibles. Pourtant, une fois le combat entamé, les soldats n'hésitent pas à faire preuve d'une agressivité inégalable pour défendre les principes de leur nation. Sudri dispose de bataillons très puissants et extrêmement bien organisés.
Gérés par le Conseil de Guerre, les soldats sont soumis à un entraînement obligatoires (pour les hommes) dès leur dix-septième anniversaire. Les enfants ont ainsi eu le temps de découvrir leur bénédiction et de s'y accoutumer avant qu'elle ne rende service à la nation. Chaque catégorie de bénis reçoit un entraînement particulier. Les enfants d'Orias s'entraînent ensemble quand les enfants de Tendaji profitent d'une éducation différente. Le but est d'apprendre à chaque soldat à puiser toute la force de son don au profit de son souverain.
Les sudriens masculins doivent effectuer une année entière de service militaire. Les soldats féminins peuvent rejoindre les rangs à partir de leur 17 ans également et suivre le même entraînement que leurs collègues masculins sans aménagement. La question de la parité se met doucement en place au sein de l'armée et on réfléchit de plus en plus à imposer cet entraînement aux femmes également afin de densifier le corps de réserve.
Pour ceux qui veulent rejoindre officiellement les armées , trois ans et un examen final sont nécessaires pour accumuler toutes les connaissances nécessaires à la bonne compréhension de la stratégie de guerre sudrienne. Les armées ont longtemps travaillé sur leur stratégie militaire afin de pouvoir couvrir toutes les situations possibles et imaginables tout en respectant la diversité des soldats qui constituent les rangs. La répartition finale est organisée selon les bénédictions et capacités guerrières dont disposent les aspirants soldats. Chaque bataillon est formé de soldats à distance, d'une ligne de corps à corps mais également d'un ou deux stratèges. Ces bénis étant rares, il est déjà arrivé qu'on vienne arracher un stratège à sa famille lorsque la guerre menaçait et que les rangs avaient besoin d'être renfloués.
Prédilections
Nation surtout constituée de montagnes, Sudri permet à ses habitants de vivre de l'extraction minière et du travail des joyaux précieux renfermés par la roche. Il n'est pas rare de croiser des carrières sur sa route ou de trouver l'entrée d'une mine de diamants. Les petites mains les plus habiles sont devenues les maîtresses d'un art sculpté imprégné de délicates touches de magie dont elles seules ont le secret. On travaille aussi le bois en construisant de belles maisons et on exploite l'eau comme on peut.
Les régions les plus reculées prônent un mode de vie simple basé sur la magie, la chasse et l'agriculture tout ce qu'il y a de plus basique. Les légumes et la viande sont exportés à travers le pays et le commerce tourne ainsi. Dans le sud, on a fait de la pèche un commerce florissant. La baie de Riagan regorge de denrées alimentaires d'excellente qualité qui enrichissent progressivement la région et qui commencent à se faire connaître au-delà des frontières. Pourtant, on évite d'exporter le poisson en dehors du royaume : la gastronomie sudrienne gagne en popularité et les touristes affluent pour goûter des mets d'excellence.